La Complainte de St-Matieu
Chansonnette écrite et chantée par Edouard Bournival, fils de François, probablement en 1900 (année du grand jubilée) qui illustre bien les difficultés vécus par nos ancêtres
Écoutez la chansonnette que je m’en vais vous chanter, L’année est bien remarquable, l’année du grand « Jubilée2» Quand j’ai parti du village, pour St-Mathieu monter, Le temps n’était pas favorable, chez mon garçon j’ai couché.
C’est un nommé Adem Lavergne, qui est venu nous débaucher, Il attela son cheval, pour à St-Mathieu monter, Arrivant sur la montagne, on trouva nos associés, Ils avaient foulé la neige, ils étaient prêts à entailler.
Le lendemain quand on s’y lève, on s’est trouvé bien trompé, Il mouillait en abondance, tout le long de la journée, Il a mouillé toute la s’maine, on n’a pas pu travailler, Il a mouillé toute la s’maine, on n’a pas pu travailler.
Parlons de « Caris Bournival 3 », qui dit à ses associés, On ne pourra plus descendre, les criques sont trop innondés, On vas-t-il mourir esclave, tout icitte dans le chantier, On vas-t-il mourir esclave, sans retourner à St-Barnabé.
C’est Frédéric Bournival4, qui dit à ses associés, Vous verrez mes camarades, vous verrez l’soleil danser, Vous verrez le jour de Pâques, vous verrez l’soleil lever, Vous verrez le jours de Pâques, vous verrez le temps changer.
Le jours de Pâques quand on s’y lève, on s’est trouvé bien trompé, Il mouillait en abondance, tout le long de la journée, Et le jour de Pâques au soir, le temps n’avait pas changé, Il mouillait en abondance, le temps est encore changé.
Qui qu’en a fait la chansonnette, c’est le maître de chantier, Qu’on nomme Edouard Bournival, entouré de ses associés, En priant la Ste-Vierge, pour que le temps vint changer, Pour qu’on retourne voir nos femmes, qui sont toutes démontées.
Notes: 1 Extrait de la généalogie de Edouard Bournival par Isidore Bournival 2 Probablement 1900 3 Jean-Euchariste fils de Hyacinthe, neveu de Edouard 4 Frédéric fils de Hyacinthe neveu d’Édouard |