Armoiries et blason


Historique

En 2004, le Conseil d’administration décidait d’entreprendre des démarches en vue de doter le Regroupement d’armoiries qui lui seraient propres, tout en étant conformes aux règles héraldiques.

Les travaux, échelonnés sur une période de trois ans, ont ensuite permis aux membres du Regroupement présents aux assemblées annuelles de choisir les symboles proposés : l’écu et le casque des chevaliers Borgneval, des hirondelles comme supports, le harfang des neiges tenant deux lys dans ses griffes comme cimier, une terrasse garnie de cinq tiges de blé doubles et la devise au bas qui porte sur les valeurs phares du Regroupement.

Les armoiries et nos emblèmes héraldiques ont été concédés officiellement par le Hérault d’armes du Canada le 15 décembre 2006 et enregistrés dans le volume V, page 94 du Registre des armoiries, drapeaux et insignes du Canada. L’annonce des lettres patentes a été publiée en date du 17 mars 2007 dans le volume 141, page 588 de la Gazette du Canada.

Le dévoilement officiel des armoiries a eu lieu le 16 juin 2007, lors d’une grande fête organisée pour l’occasion sous la présidence d’honneur de madame Andréanne Bournival. L’année suivante, une autre fête fut organisée pour la première levée officielle du drapeau, qui eut lieu à Rawdon le 9 août 2008.

Symbolisme [1]

Armes
L’écu est de vair, une fourrure médiévale composée de dos et de ventres d’écureuil, et stylisée en héraldique par un motif alterné bleu et blanc. Le tiers supérieur de l’écu est rouge. Ces deux éléments, le vair et le chef rouge, forment les armoiries de la famille Bournival, connues depuis au moins le XIIIe siècle. Ces armoiries familiales ont été reprises et complétées par l’ajout d’épis de blé jaunes sur le chef. Ces épis de blé sont au nombre de cinq et représentent les cinq fils de Jean-Baptiste Bournival, lesquels forment la quatrième génération de la famille en Amérique. Sous l’écu, les gerbes de blé évoquent le métier d’agriculteur et l’agriculture en général, profession de plusieurs générations de Bournival depuis leur arrivée au pays.

Cimier
Le harfang des neiges et le lis (iris versicolore) sont des emblèmes du Québec.

Supports
Les hirondelles représentent les voyages et le commerce, ces deux notions étant étroitement associées en Nouvelle-France. Elles évoquent les nombreux commerçants de la famille qui, s’ils ne voyageaient pas toujours eux-mêmes, confiaient bien souvent leur destinée et les aléas de leur gagne-pain aux allées et venues des denrées produites en proximité ou ailleurs. Pendant quelque temps, commerçants et cultivateurs allaient souvent travailler en Nouvelle-Angleterre une partie de l’année et rapportaient leurs gains à leur famille au Québec. Les oiseaux rappellent ces voyages et activités sans cesse renouvelés, leurs colliers de petites rondelles jaunes juxtaposées évoquant les monnaies d’autrefois.

Devise
Le premier mot de la devise, ténacité, rappelle la qualité des cultivateurs de la famille; le second mot, intégrité, évoque la qualité des commerçants de la famille; le troisième mot, cordialité, est une qualité commune à tous les membres de la famille Bournival.

[1] Extrait adapté du Registre public des armoiries, drapeaux et insignes du Canada, site web du Gouverneur général du Canada : http://reg.gg.ca/heraldry/pub-reg

 

Le Blason d’origine
Le blason qui est à l’origine de ces armoiries remonte à l’époque des Seigneurs de Bornival, au XIIIe siècle, dans la région du Brabant, aujourd’hui en Wallonie francophone, partie de la Belgique.

Familles chevaleresques liées de près aux ducs de Brabant successifs, les Bornival ont laissé à l’histoire des Pays-Bas leur marque et leur nom, notamment Biernars de Bornival, bras droit du duc Jean III de Brabant, dont il prit dans les années 1340 la tête des armées pour aider la France durant la guerre de Cent Ans contre l’Angleterre.

La description héraldique du Blason de l’ancienne famille de Bornival est « de vair au chef de gueules » :

Le « vair » est toujours azur et argent. Il est constitué par le dos et les pattes d’écureuils de Sibérie. Cette fourrure précieuse doublait le manteau des  « hautes personnalités ». Le vair, de par sa forme particulière, prend l’aspect d’un casque de guerrier. Quant aux couleurs: argent: Planète: lune Pierre: perle Symbolique: netteté, pureté, sagesse Azur: Planète: Jupiter Pierre: saphir Symbolique: fidélité, persévérance.

Quant au « chef de gueules », l’expression désigne le tiers supérieur de l’écu (la forme du blason). Le mot gueules signifie la couleur rouge. Quand représentée en noir et blanc, la couleur rouge est indiquée par des striures verticales. Rouge: Planète: Mars Pierre: rubis Symbolique: désir de servir sa Patrie.

 

Petite histoire  des armoiries
C’est du XIe siècle que vient la tradition des armoiries en Europe. Au XIIe siècle, l’usage en était déjà bien répandu. Tout a commencé par nécessité. En effet, lors des Croisades, les chevaliers étaient rendus méconnaissables par leur tenue guerrière. Il fallait donc créer des signes qui les distinguent.

La première Croisade, de 1095 à 1099, fut l’occasion où des milliers de chevaliers, qui avaient pris la croix comme emblème, ont cousu sur leurs vêtements une Croix faite de deux bandes de tissu. Cette Croisade, une opération militaire de grande envergure, visait à délivrer le Tombeau du Christ. C’est donc avec cette Croix à leur uniforme que des Européens de toute provenance sont partis à la conquête de Jérusalem.

Puis, pour tenir compte des particularités nationales, on passa dès la troisième croisade (1188) à un code basé sur la couleur de la Croix. C’est ainsi que le rouge distinguait les Français, le blanc les Allemands et le vert les Flamands. De Croisades en d’autres guerres médiévales, les armoiries ont évolué. D’abord militaires, elles sont ensuite devenues des moyens d’identification pour les familles, les villes, les provinces, les pays, les universités, les ecclésiastiques, etc.

Leur langage imagé est par contre très précis. Il est composé de signes et d’informations sur la personnalité, la famille et l’histoire. Très tôt, des spécialistes sont intervenus pour édicter des règles strictes et précises, tant les descriptifs que dans les formes et les couleurs. Ces spécialistes sont ainsi devenus des maîtres incontournables de l’élaboration du blason et de son langage; ce sont les « Hérauts d’Armes », d’où le terme « héraldique ».